Souffle.

“Deep breathing is our nervous system’s love language.” — Dr. Lauren Fogel Mersy

Je m’attrape souvent en train de respirer de la poitrine, seulement. Tsé ces minces élans d’inspiration et d’expiration de survie, qui te gardent en alerte constante, toujours prêt(e) à l’attaque quasiment. Cette respiration qui te maintient dans une énergie de crainte, de méfiance et d’un sentiment d’être sous menace perpétuelle ou du moins d’un sentiment de devoir être ailleurs, faire autre chose, ou pire, d’exister en prenant le moins de place possible.

Plus on reste inconscient des peurs et des intentions qui nous mènent par le bout du nez, moins on respire ! Ce n’est évidemment pas naturel pour nous de vivre ainsi. Et notre système nerveux en devient très hypothéqué !

J’aime le mot “Inspiration”. Celui-ci a quelques définitions :

1) Phase de la respiration pendant laquelle l’air atmosphérique, riche en oxygène, pénètre dans les poumons.
2) Mouvement intérieur, impulsion qui porte à faire, à suggérer ou à conseiller quelque action.
3) Enthousiasme, souffle créateur qui anime l’artiste.
4) Influence exercée sur un artiste ou sur une œuvre.

Je crois sincèrement que notre élan d’inspiration de l’air ambiante est étroitement lié à notre capacité à faire confiance à la vie, à rester perméable et à se laisser influencer et guider par celle-ci, à pouvoir se nourrir de ce qui est bon pour nous, donc à notre désir de vivre et non seulement survivre !

Donc lorsque je m’attrape, ayant encore une fois oublié ces notions cachées derrière la respiration, je m’arrête, je me dépose et je me remplis le ventre plein de ce souffle créateur qui est toujours là, à notre portée. Plein de ce potentiel et cet espoir, masqués sous forme de gouttelettes d’air, qui ne demandent qu’à être empruntées.

Bonne journée 🙂