À ce jour, je ne sais pas si c’était qu’une nuit difficile qu’il traversait, qui l’aurait poussé à commettre l’irréparable ou s’il vivait une souffrance si intense depuis des mois, voire des années, et que celle-ci l’aurait accablé au point d’en arriver là ? Je ne sais pas si avoir reconnu les signes, j’aurais su ou pu faire quelque chose avant qu’une famille soit déchirée jusqu’à ses profondeurs les plus grandes ? Je ne sais pas si avoir accepté d’aller passer du temps avec lui le soir qu’il nous appelé, au lieu de remettre ça à un autre tantôt, que je n’aurais jamais le privilège d’avoir, aurait fait une différence ?

Nous sommes des centaines à avoir été impactés positivement par cet être magnétique qui semblait non seulement tout avoir pour lui mais surtout qui semblait adorer la vie, Sa Vie et mordre dedans à pleines dents! Il était aimé et même adoré de plusieurs. Nous sommes des centaines à porter trop de questions déchirantes, qui ne seront jamais répondues.

Aujourd’hui, j’ai une pensée particulièrement douce pour tous ceux et celles qui vivent des moments difficiles, ces temps-ci et depuis les dernières années. Je sais comment ça peut être difficile de tenir le coup, de fouiller tant bien que mal pour trouver l’espoir d’un jour meilleur, même juste d’un moment meilleur. De regarder autour de nous et d’avoir l’impression d’être sans perche qui pourrait nous permettre de retrouver un certain équilibre, un répit, un souffle de grâce.

Je te vois, je pense à toi cette semaine et chaque semaine, j’entends tes cris silencieux. Lorsque dans cette noirceur, recherche une lueur de beauté ! Recherche ce qui est chaleureux et expansif ! Trouve ce qui t’excite ! Ralentis ! Offre-toi de la compassion, quoi qu’il arrive ! Et quoi qu’il en soit, svp – Tiens bon ! De mon coeur, de mon âme aux tiens, si t’as besoin d’aide tends la main à quelqu’un ! Demande de l’aide et demande jusqu’à ce que tu l’aie trouvée, sous n’importe quelle forme ! On a souvent peur de déranger, je sais. Et en même temps, avez-vous idée à quel point j’aurais voulu qu’il me dérange sans relâche, jusqu’à ce que je comprenne qu’il avait besoin de moi, (de nous) cette triste nuit d’il y a 27 ans ? Ça va sans dire, bien sûr ! Je m’ennuie de mon ami et je ne souhaiterais pas cette douleur à qui que ce soit.

Merci d’être là ! Merci de faire les efforts que tu peux faire quand tu peux les faire. Merci de continuer à chercher à donner le meilleur de ce que tu as à offrir, même quand tu crois n’avoir plus rien à donner. Je crois jusqu’au bout de mes doigts que si tu es ici, c’est que tu es nécessaire ! Il y a une raison, des raisons. Si tu es ici, c’est qu’on a besoin de toi ! Il te reste des trucs à accomplir. Il te reste de la beauté à voir, il te reste de la beauté à créer !

Et si jamais ce texte te trouve dans un espace dans lequel tu n’arrives pas à y croire, emprunte ma croyance le temps que tu en as besoin. Je vais y croire assez fort pour nous deux 

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